La mobilisation des « gilets jaunes » qui revendiquent contre la hausse du prix des carburants est tant attendue en France. Le sondage Elabe pour BFMTV rendu public a même indiqué que 73% des Français attachent un intérêt pour cette revendication.
Une tradition d’opposition en France
Face à la hausse des impôts et la création de nouvelles taxes qui s’annoncent, une forte opposition sera à la une des journaux en France. La mobilisation des « gilets jaunes » vous fait sans doute penser aux révoltes des paysans dans l’ancien régime pour montrer leur mécontentement pour les nouveaux impôts royaux. Rappelons également qu’en 2013, en Bretagne, il y a aussi eu « les bonnets rouges », mais en revenant dans les années 1970-1980, les agriculteurs avaient également fait un mouvement pour cibler les bureaux des impôts.
En France, les mouvements contre la fiscalité semblent être devenus une vraie tradition et avec les mêmes motivations économiques, sectorielles et défis contre une administration jacobine-ultra centralisée et injuste. Pour cette fois, c’est la lutte des « gilets jaunes » rassemblant :
- Automobilistes
- Travailleurs indépendants.
Par rapport aux centres du pouvoir, ces derniers jugent qu’ils sont isolés et accablés injustement de taxes, ils se sentent comme des « vaches à lait ».
Les Français payent-ils vraiment trop d’impôts ?
Une étude à l’échelle de l’Europe en 2018 de l’institut Molinari évoquait qu’en France, les salaires bruts sont les plus élevés, mais aussi les plus grevés de prélèvements obligatoires. Il se trouve en effet que plus de la moitié du salaire des Français est consacrée aux impôts. Le pire, c’est que ces dernières années, un mouvement général accéléré tend à augmenter les prélèvements qui nous concernent tous. Les retraités étaient récemment descendus dans la rue pour la CSG. En même temps, la TVA, la suppression de l’impôt sur la fortune ou la flat-tax, …
Le système a été souvent critiqué et les jugements ne sont pas non plus en reste, car la situation commence vraiment à peser pour plus de la moitié des modestes contribuables. L’inégalité face à l’impôt est également constatée, car certains contribuables arrivent à s’échapper à travers diverses niches.
C’est pourquoi les mouvements de colère d’aujourd’hui se multiplient et d’après les sondages, beaucoup de Français les soutiennent. L’inquiétude pour l’avenir s’affirme et cela demande bien évidemment une protection grandissante de l’État, car jusque-là, au lieu de protéger, il enfonce le clou avec une hausse des impôts et des taxes. Pour la mobilisation « gilets jaunes », oui, il faut payer les impôts, mais que le prélèvement soit juste et que l’État apporte une protection considérable aux contribuables modestes.